L'historien américain Charles Patterson explique, dans son livre
Un éternel Treblinka , que Henri Ford a trouvé l'idée des chaines de montage pour la fabrication de ses voitures dans les abattoires de Chicago. Antisémite notoire, Ford soutint Hitler dans son accession au pouvoir et le petit moustachu l'en remercia dans son
Mein Kampf. La thèse de Patterson est de donner l'origine même des atrocités nazis: l'industrialisation de l'utilisation que font les hommes des animaux. Et de soutenir que la maltraitance des animaux conduit aux pires atrocités envers le genre humain lui-même. Cela me parait aller de soi mais apparemment son livre provoque la polémique: comment ose-t-il relier la consommation de chair animale et la Shoah?
Regardez, beaucoup sont prêts à affubler ceux qui les gènent d'un nom d'animal: porc, chien, vautour, crapeau, grosse vache, la liste est longue. Pourquoi? Parce que dans la tête de ces gens énervés, le statut de l'animal est le summum de la déchéance. La faute à qui? En particulier, aux monothéismes. Et ce n'est pas un hasard si le livre de Patterson a surtout choqué les fondamentalistes religieux de tout bord ("de tout poils" dirais-je, si je pensais, comme eux, être "fait à l'image de Dieu" ), et ceux-là même qui ont été autrefois victimes du nazisme.
Regardez l'animal comme notre égal, la voie vers la paix éternelle?
Tout ça pour vous montrer mes expériences actuelles autour du papier découpé. Ici, je voulais concilier le flou et la précision de la découpe au cutter. Je prend en effet beaucoup de plaisir à fabriquer un dessin minutieux, mais j'en prend tout autant dans le brouillage du réel, qui laisse place à l'imaginaire. Un goût pour l'exactitude scientifique, et pour le flou artistique en somme.
Papiers découpés, cire d'abeille, montés sur carton plume (23 X 48 cm)
Papercuts, bee wax, monted on foam board (11 " X 17 ")
The american historian Charles Patterson explains, in his book Eternal Treblinka , that Henri Ford found the idea of the assembly lines for the manufacture of his cars in the abattoirs of Chicago. Notorious anti-Semite, Ford supported Hitler in his accession to power and the small man with a moustache thanked him in his Mein Kampf. Patterson's thesis is to give the origin of the atrocities Nazis: the industrialization of the use of animals. And to support that the ill-treatment of the animals leads at worst the atrocity towards mankind itself. That appears obvious to me but apparently this book causes the polemic: how does he dare to connect the consumption of animal flesh with Shoah?
Look at this, many are ready to give some animal names to those who bother them : pig, dog, vulture, frog, fat cow, the list is huge. Why? Because in the head of these irritated people, the status of the animal is the height of the lowering. Who is to blame? In particular, the monotheisms. And this is not hazard if Patterson's book especially shocked the fundamentalists of any edge, and even those who were former victims of the Nazism.
Look at animal like our equal, the way towards eternal peace?
All this speech to show you my current experiments around papercut. Here, I wanted to reconcile the blur and the precision of cutting the lines with the X-Acto. I take much pleasure to manufacture a meticulous drawing indeed, but I take as much in the jamming of the reality, which leaves space to imagination. A taste for the scientific exactness, and for artistic vagueness all in all.